Pour la troisième édition de son festival annuel L’HEURE D’HIVER, le CINEMA GALERIES en partenariat avec Bozar, le cinéma Aventure, le Kinograph, la Chaire Mahmoud Darwich, Wallonie Bruxelles International, les Journées Cinématographiques de Carthage et le Gabès Film Festival - a choisi de mettre en lumière TUNIS, porté par le désir de vous faire découvrir toute la richesse et la qualité du cinéma tunisien.
TUNIS, grande capitale d’un petit pays qui a ouvert la voie aux révolutions arabes. Si c’est à Redeyef que les prémices de la révolution sont apparues, comme en témoigne le documentaire Maudit soit le phosphate de Sami Tlili, ce vent de liberté venu du sud ouest de la Tunisie a su s’engouffrer dans les rues de la capitale tunisienne. Le 14 janvier 2011, avenue Bourguiba, peuple tunisien, intellectuels et artistes se sont réunis dans la rue afin de se réapproprier leur identité et leur ville, après vingt-trois ans de dictature. La capitale culturelle de la Tunisie devient alors un lieu de résistance dont écrivains, chercheurs, cinéastes et artistes ont pu faire état, et ce encore aujourd’hui.
Ce soulèvement populaire s’est exprimé en faveur de multiples changements politiques, sociaux et culturels dans la ville ainsi que dans l’ensemble du pays. Cette révolution a aussi entraîné avec elle le septième art : une « nouvelle vague » cinématographique a émergé. Thèmes sociaux, questions politiques et conflits de l’intime sont devenus sujets de cinéma, comme le montrent les films Hedi, un vent de liberté et Subutex.
Cette renaissance est au bénéfice d’une reconnaissance internationale : depuis 2011, plusieurs films tunisiens (tels qu’À peine j’ouvre les yeux et The Last of Us) sont sélectionnés et récompensés lors des festivals internationaux, comme Cannes, Venise ou encore Berlin. Aujourd’hui encore, le cinéma tunisien continue de s’ouvrir, notamment à de nouvelles esthétiques et genres cinématographiques, à l’instar de Dachra. Tout premier film d’horreur tunisien et l’un des plus gros succès en Tunisie, il est considéré comme étant le film qui a ramené la jeunesse tunisienne au cinéma.
La programmation de cette nouvelle édition de l’Heure d’Hiver s’est appliquée à proposer une large visibilité sur le 7ème art tunisien avec une sélection allant de part et d’autre de ce moment charnière de l’histoire culturelle de Tunis, mais aussi de l’échelle des productions en vous proposant des raretés à l’instar de Dans la peau de Jilani Saadi. Le festival L’Heure d’Hiver - Tunis s’ouvre avec Un fils, premier long métrage de Mehdi Barsaoui. Et, parce que le cinéma est un art aux formes multiples, le festival propose également une exposition réunissant différentes installations cinématographiques d’artistes tunisiens.